Le 17 Janvier 2009 à 15 heures, une délégation de l'association Gendarme et Citoyens a déposé une gerbe au monument national de la Gendarmerie. Elle désire attirer l'attention de la nation sur le sort fait en catimini à cette institution. L'association avait décidé de marquer son attachement à une certaine idée du service public qui est le socle commun des gendarmes servant sous le drapeau de cette arme. |
Le débat au Sénat clos le 17 décembre 2008 a été suivi immédiatement le 18 décembre 2008 d'un décret supprimant le Groupe de Sécurité de la Présidence de la République, pour faire place à un organisme purement policier qui évince les Gendarmes de cette tâche prestigieuse.
Le débat au parlement sera-t-il suivi, le lendemain même, de la suppression du G.I.G.N. et de l'I.R.C.G.N. ?
Cette politique s'accompagne du démantèlement de son maillage territorial pour ne retrouver en fin de mutation que des grosses unités dont les effectifs seront projetés à la demande, transformant une police de proximité en police uniquement répressive et d'intervention.
En confiant la dissuasion, comprenez "peur du gendarme", à des polices privées, comme l'a annoncé le ministre de l'Intérieur, c'est toute une culture qui est bouleversée et vouée à la disparition.
Le projet en discussion nie la qualité de force militaire à la gendarmerie en assimilant son emploi à celui d'une force civile. L'emploi de la Gendarmerie n'est plus soumis aux règles d'emploi des forces militaires.
L'association demande alors la raison de la conservation du statut militaire des gendarmes.
L'autorité complète des Préfets, sur le chef local de la Gendarmerie constitue une rupture de la chaine hiérarchique. Quel militaire contestera un ordre illégal, cela lui est impossible aujourd'hui ? Quel militaire protestera de l'emploi abusif de la force qu'il commande ? Quel militaire refusera un sur-emploi ?
Ce sont des conditions similaires qui ont permis, en Corse, l'affaire des Paillotes. Faut-il, en fait, les généraliser ?
Les temps d'emploi des gendarmes doivent être comptabilisés sur les règles du régime général des fonctionnaires.
Pourquoi, hors opération, tous les autres militaires bénéficient-ils de règles d'emploi raisonnables et pas les Gendarmes ? Pourquoi les Gendarmes sont-ils considérés pendant toute leur carrière " en opération" et doivent-ils servir silencieusement jour et nuit.
Pour la Gendarmerie et l'armée en général, il est urgent que des organes de concertation sincères et honnêtes garantissent une protection statutaire des représentants des militaires et assurent une protection contre tous les abus individuels et collectifs.
L'association s'est attachée par ce geste à honorer ceux d'entre-eux qui sont tombés au service de la nation, avec une pensée toute particulière pour les oubliés du 20 janvier 1960.
L'association annonce également l'envoi d'un képi et d'un courrier aux chefs de groupes parlementaires de l'Assemblée Nationale pour les sensibiliser au devenir de la Gendarmerie Nationale.
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